Lors de nos échanges avec les candidats, ou les cadres que nous accompagnons, il est habituel que l’on nous demande des conseils, des « trucs et astuces » pour utiliser efficacement son réseau.
Si le « networking » est primordial dans l’évolution d’une carrière, il n’est pas du goût de tous. Pourtant, étant donnée l’ampleur de cette littérature, il convient de se demander comment un professionnel qui n’est pas un passionné du réseautage peut bien survivre.
Même dans un monde où réseauter est le mot d’ordre, l’attitude face à la quête de contacts influents et l’importance accordée aux relations de travail dans l’élaboration d’une stratégie de carrière varient fortement d’un individu à l’autre.
Le tout premier pas est d’avoir conscience de son propre style de réseautage.
Quel réseauteur êtes vous? Pour Michel Bensaou, (Professeur de gestion de la technologie à l’Insead), il existe trois profils de « réseauteurs » : Les passionnés, Les modérés et Les puristes.
1° Les passionnés, des entrepreneurs relationnels
Les passionnés aiment vraiment rencontrer des gens et se montrent stratèges dans leur approche : ils ont toujours plusieurs coups d’avance et créent des contacts avant même d’en avoir besoin. En général, les passionnés sont socialement hyperactifs, ils assistent à des événements d’entreprise, des colloques, des conférences, des dîners, etc. Ils sont proactifs et diversifient leurs actions, de manière à pouvoir devenir des « brokers » de l’entreprise ; ils font avancer les idées transversales tout en augmentant leur propre visibilité.
2° Les modérés, des modèles d’équilibre et de prudence
Malgré les avantages du « networking », le groupe de cadres le plus important dans notre étude est celui des modérés, c’est-à-dire des personnes sachant apprécier cette démarche mais qui se méfient de son pouvoir. Puisqu’ils n’ont pas d’approche proactive pour entretenir de nouveaux contacts, les modérés – contrairement aux passionnés – ont tendance à voir leur réseau s’amenuiser avec le temps.
3° Les puristes, des professionnels qui préfèrent tisser d’autres liens
Le troisième groupe est celui des puristes. Ces derniers trouvent le processus de réseautage pénible. Pour eux, réseauter est moins important pour leurs objectifs de carrière – qui sont liés à la mise en place d’une expertise et à la possibilité d’avoir un impact sur leur secteur d’activité en tant que professionnel plutôt qu’à l’idée de se hisser en haut de l’organigramme.
Ils préfèrent se fier au contenu et à leur expertise plutôt que d’avoir du réseau. Ils tendent à laisser leurs liens s’étioler avec le temps. Leur énergie relationnelle est concentrée sur leur équipe et sur la motivation de celle-ci. Ils ont tendance à se méfier des contacts trop importants avec leurs supérieurs, qu’ils voient souvent comme de possibles sources de complications et d’imprévisibilité.
Le risque est qu’ils « dérivent » au sein de l’entreprise et en viennent à jouer un rôle beaucoup moins important qu’espéré au vu de leurs compétences.
Heureusement, les styles de réseautage ne sont pas immuables. Les humains peuvent apprendre et s’adapter. Bien qu’il soit assez rare qu’un puriste devienne un passionné, il est possible de procéder à certains ajustements dans la manière dont ils établissent et maintiennent leurs relations sociales au travail.
Cet article et un extrait de celui écrit par M Bensaou paru dans la HBR de 29/8/17 pour en retrouver l’intégralité, cliquez ici
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