Qu’est-ce qui fait qu’un manager peut être un bon patron ?
C’est le thème de prédilection de Robert Sutton, docteur en psychologie organisationnelle, professeur à Stanford et auteur de plusieurs ouvrages dont le célèbre « Objectif zéro-sale-con »
Il nous a paru intéressant de partager son article récemment publié dans la Harvard Business Review:
« … J’en suis également arrivé à la conclusion que toutes les techniques ou même tous les stages de coaching au monde ne feront pas d’un manager un chef respectable si ce dernier n’adopte pas un certain état d’esprit.
J’ai identifié quelques convictions fondamentales auxquelles adhèrent les meilleurs chefs …et que rejettent les pires d’entre eux.
Les voici présentées, en douze points clés :
1° J’ai une compréhension imparfaite et incomplète de ce que cela fait de travailler pour moi.
2° Ma réussite (et celle de mon équipe), dépend largement de la maîtrise de facteurs évidents et tangibles et non d’idées ou de méthodes magiques, obscures ou du dernier cri.
3° S’il est important d’avoir des objectifs ambitieux et clairement définis, il est inutile d’en faire une obsession. Mon travail consiste à me focaliser sur les petites victoires qui permettent à mon équipe d’avancer au quotidien.
4° L’une des facettes les plus importantes, et les plus difficiles, de mon travail réside dans le fait de savoir trouver le bon équilibre entre un niveau d’affirmation trop élevé ou insuffisant.
5° Il est de ma responsabilité de servir de bouclier humain, de protéger mon équipe des intrusions, des distractions et inepties en tout genre provenant de l’extérieur, et en évitant également de lui faire subir les miennes.
6° Je m’efforce d’avoir suffisamment confiance en moi pour convaincre les autres que j’assume les responsabilités dont j’ai la charge mais je sais rester suffisamment humble pour réaliser qu’il m’arrivera souvent d’avoir tort.
7° Je m’efforce de me battre comme si j’avais raison et d’écouter comme si j’avais tort – et d’apprendre à mon équipe à en faire de même.
8° L’une des meilleures mises à l’épreuve de mon leadership (et de mon organisation), est : « Que se passe-t-il quand quelqu’un a fait une erreur ? »
9° L’innovation est vitale à toute équipe et toute organisation. Mon travail est donc d’encourager mon équipe à émettre et tester toutes sortes d’idées. Mais il relève également de ma responsabilité de les aider à éliminer toutes les mauvaises idées que nous produisons, voire une large part des bonnes idées aussi.
10° Le mal l’emporte sur le bien. Il est plus important de supprimer ce qui est négatif que d’accentuer le positif.
11° La manière dont je fais les choses est tout aussi importante que leur nature.
12° Parce que j’exerce un pouvoir sur les autres, je risque fortement de me comporter comme un sale con, sans même en avoir conscience.
Si vous êtes comme la majorité des gens que je rencontre, vous avez eu votre compte de petits chefs… mais probablement aussi au moins un bon manager. Quelles étaient les caractéristiques de ce dernier ? Et quelles convictions, à même de transformer une ambiance de travail, votre pire chef ne pourrait-il jamais réellement épouser ? » Robert Sutton
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